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Clap de fin !!!...

09/04/2013 20:30

Mumbai où il est juste minuit , le 10 avril est prêt à naître, voilà, c'est fait.

Dans 9h exactement mon avion décollera ...

Un dernier petit article, puisqu'il faut bien clôturer cette "parenthèse enchantée" et vous dire combien j'ai aimé partagé tous ces moments avec vous ... Vous étiez loin mais vous étiez près tout de même ... L'intérêt que vous avez porté à mes récits m'a bien "boostée" lorsque j'avais des "coups de mou" (comme l'a dit un jour Christine) et, même si je n'ai pas toujours répondu à vos commentaires, vous pouvez être sûrs qu'ils m'ont touchée à chaque fois ... 

Malgré une inévitable nostalgie, je vais être heureuse de vous revoir et j'aurai grand plaisir à partager encore, de vive voix cette fois-ci, quelques autres  anecdotes ...

Voilà, je vais bientôt franchir cette fameuse Porte de l'Inde et la laisser se refermer derrière moi ...

Mais je sais que j'y resterai, malgré tout, présente  grâce à quelques coquillages maintenant éparpillés dans la mer d'Oman ...

Mumbai par le petit bout de ma lorgnette ...

09/04/2013 20:19

 

Mumbai 09/04/2013

Quatrième et dernier jour à Mumbai (16,4 millions d'habitants) dont je n'ai exploré qu'une infime partie malgré tous les kilomètres que j'ai parcourus à pied (un peu en bus, mais il fait tellement chaud dans les embouteillages …).

Mon hôtel est situé à l'extrémité sud de la ville dans le quartier de Colaba, tout près donc, comme je vous le disais, de la Gateway of India et du Taj Mahal Palace.

Après les tâtonnements inévitables du 1er jour, j'ai fini par me repérer et j'ai pu me déplacer sans trop d'erreurs …

J'ai trouvé juste à côté, un bon restaurant (c'est important !) pour le déjeuner (petit-déjeuner et dîner sont inclus avec le prix de la chambre), espèce d'immense cantine fourmilière, très bien organisée, personnel en nombre (« overemployment comme disait Michal ...)et très efficace, bonne cuisine, copieuse, je n'ai jamais pu finir mon assiette et particulièrement bon marché (environ 1€ avec le thé …).

J'ai commencé chaque journée par une petite balade autour de la Porte de l'Inde dans le soleil levant et terminé chaque journée le long de la baie opposée, la Back Bay, sur Marine Drive pour profiter des rougeoiements du crépuscule et de l'illumination progressive des lumières de la ville …

Assise sur le muret qui longe la baie (6km), avec des milliers d'autres personnes, les pieds se balançant dans la tiède brise marine, les cheveux emmêlés, j'ai dégusté chaque minute, consciente de la chance que j'avais d'être là …

Dans la journée, hormis pendant les heures chaudes de l'après-midi, j'ai arpenté les rues, goûté des petits en-cas délicieux au bord des trottoirs, je me suis désaltérée de jus de canne à sucre et de lime-soda (je l'ai testé salé ce matin, au lieu de sucré, c'est très désaltérant …), j'ai ardemment marchandé mes emplettes, traîné dans quelques librairies, affronté la foule du Crawford Market, de la folie, mais heureusement j'étais bien guidée par un homme auquel j'avais demandé où trouver des épices. Il jouait des coudes pour moi ...

Je suis restée « baba » devant, et, dans la fameuse gare Victoria (Chhatrapati Shivaji Terminus, CST pour les habitués) dont je vous ai joint une photo et j'ai emprunté le subway (passage souterrain)qui permet de traverser le carrefour de la gare : c'est un bazar à lui tout seul, une étuve tonitruante …

Voici comment Lonely Planet présente, en partie, la ville : « ...La ville offre … un spectaculaire enchevêtrement architectural : les styles gothique, victorien, indo-saracénique et Art-déco s'y mêlent, reflétant l'époque coloniale britannique et d'innombrables années d'influence européenne. »

Cette succession de bâtiments de tous styles est vraiment étonnante et captivante, j'ai passé beaucoup de temps, le nez en l'air, un peu comme à New-York …

Je ne suis pas allée à Dharavi (le célèbre bidonville dont il est question dans « Slumdog millionnaire »). Des visites éthiques y sont organisées (photos interdites tout de même) et la majeure partie de l'argent récolté va à une ONG qui gère une école maternelle et un centre social dans Dharavi. Je n'avais le coeur à faire cette visite … J'ai vu suffisamment de scènes très pénibles dans les rues « normales » …

Mumbai, ville tentaculaire, d'abord îles marécageuses données « en dot par les Portugais à Catherine de Bragance lorsqu'elle épousa Charles II d'Angleterre en 1661. Le gouvernement britannique en prit possession en 1665 et les céda 3 ans plus tard à La Compagnie des Indes orientales pour le loyer annuel dérisoire de 10 Livres sterling... Cette zone devint un port marchand prospère » … La richesse de la ville date de la guerre civile américaine car Bombay était alors le principal fournisseur de coton de la Grande Bretagne. Sur le plan politique : la campagne « Quit India », lancée par Gandhi pour le départ des Anglais, a débuté à Bombay … Evidemment, il y a une (peut-être plus mais je n'en ai vu qu'une) statue de Gandhi en marche avec son fameux bâton dans un square, pas très loin de mon hôtel.

Je me suis facilement « résignée » à n'en voir qu'un tout petit aspect car, vous l'avez déjà compris, je ne suis pas une voyageuse « stakhanoviste » … Je n'ai pas besoin de tout voir à tout prix … Je préfère voir peu et mieux … Et puis, ma résistance physique a ses limites …

Parenthèse d'une demi-journée à Elephanta Island (environ 1h de bateau à partir de la Gateway.

Mer d'huile (mais, j'avais prévu la Cocculine …), c'est dimanche, c'est animé, les touristes indiens sont  « vivants » !!!... Gros bémol hélas, chacun, sans se poser la moindre question, jette tous ses déchets (plastique, polystyrène, carton …) à l'eau ; même chose sur la baie le soir. C'est une catastrophe …

L'île est célèbre pour ses temples rupestres dédiés à Shiva : grottes aux multiples sculptures qui dateraient de 600 à 635 de notre ère. La statue la plus spectaculaire mesure 5,70m de haut et regroupe 3 visages : les 3 aspects de Shiva : création, protection et destruction du mal … Emouvant, magnifique !

Les gardiens du temple ont fort à faire et s'époumonent dans leurs sifflets : en effet, les indiens n'hésitent pas à toucher, à faire des offrandes (bougies, fleurs, pièces de monnaie ou billets collés sur la pierre …) et même à grimper sur les statues pour se faire photographier …

Là encore, il faut se méfier des singes quémandeurs, voleurs et parfois agressifs … Mais c'est toujours un régal d'assister à leurs jeux et à leurs acrobaties dans les arbres … Il y en a aussi de minuscules, encore accrochés à leur mère …

Je suis ravie d'avoir fait cette excursion malgré une chaleur de four pendant l'escalade (des marches, encore des marches …) qui m'a parue interminable. Il y a des chaises à porteurs à l'entrée pour les personnes incapables de monter. Ils sont impressionnants par leur rapidité !

Voilà, j'ai rechargé mes batteries sous le ventilateur, je vais pouvoir sortir pour une dernière incursion dans la rumeur de la ville.

Bises et à plus tard pour la dernière ...

Un autre petit flash back pour la route ???...

08/04/2013 12:29

 

Mumbai 07/04/2013

Vous boirez la coupe jusqu'à la lie !!!... (et non jusqu'à « l'hallali » comme disait un de mes très anciens collègues de jeunesse également adepte du « ponceur » de Rodin et des chiens à « pieds tigrés » !!!...).

Voici un article écrit le 5 à Colva Beach à la terrasse de « Eddie's place » à 7h30.

Comme tous les matins je suis seule sur la terrasse, face à la mer, gris vert aujourd'hui … Quelques promeneurs marchent les pieds dans l'eau, les chiens savourent la fraîcheur de l'air et les pêcheurs n'ont pas encore pris le chemin du retour … Pas un souffle de vent. C'est plutôt le soir qu'il se manifeste …

Mon muesli quotidien est en cours de préparation : plus besoin de commander, je commence à « faire partie des meubles », et ça, c'est du muesli : abondance de papaye, ananas, banane, pastèque (les mangues ne sont pas encore mûres), noix de cajou, accompagnés d'un bol de fromage blanc légèrement acide (ce qu'ils appellent « curd ») et généreusement arrosés de miel. Quant au café noir, il est plutôt pas mal par rapport à tous ceux que j'ai bus jusqu'ici, sauf celui de Pondichéry … mais si, rappelez-vous le petit stand au coin de la rue Dumas et de la rue de la Marine, juste en face du secrétariat en chef de je ne sais plus quel ministère !!!...

Mais, je papote, je papote et ce serait tout de même bien que je vous parle de Goa avant de partir pour Bombay (devenu officiellement Mumbai en 1996).

Contrairement à ce que je croyais Goa n'est pas une ville mais un état dont la capitale est Panaji (ou Panjim). Old Goa fut la capitale jusqu'au XIXème siècle. On y parle le konkani.

Au Nord, c'est le Maharastra, capitale Mumbai, on y parle le marathi.

Au Sud et à l'Est, c'est le Karnataka, capitale Bangalore (c'est une révision …), on y parle le kannada.

Et, juste pour vous rafraîchir les méninges, j'ai aussi traversé le Kerala, capitale Trivandrum, on y parle le … voilà, je savais bien qu'il fallait une révision avant le bac blanc … on y parle le malayallam, c'est pourtant facile à retenir …

Et, dans le Tamil Nadu, capitale Chennai (ou Madras pour les nostalgiques coloniaux …), on y parle le … non alors là si vous ne trouvez pas, c'est le redoublement assuré ... ouf, je vois quelques doigts qui se lèvent … oui, gagné, on y parle le tamoul !!!...

Mais je m'égare, nous étions à Goa …

Dans les années 60 ce sont les hippies qui ont mis Goa sur le devant de la scène : plages paradisiaques, douceur de vivre … drogues, c'est le cliché !

Cela reste vrai pour une part, mais les petits groupes de marginaux se sont transformés en hordes de fêtards (tourisme de masse aidant) : drogues, alcool, rave-parties avec tout ce que cela implique comme problèmes de criminalité (officiellement toutes les drogues sont proscrites mais toutes sont disponibles à Goa) : morts violentes, viols en augmentation, etc. La partie Sud de l'état était jusqu'à récemment préservée de ces excès, mais c'est entrain de changer (tourisme indien en cours de gros développement, énormes problèmes liés à l'alcool, détaxé ici, donc bien moins cher). Quant à la partie Nord, un couple franco-anglais qui vient ici depuis plusieurs années m'en a parlé, il semble que la police ait sérieusement repris les choses en main … Affaire à suivre !!!...

En ce qui me concerne, c'est la tranquillité parfaite (la basse saison est bien engagée) : sable fin, mer chaude, nourriture succulente et paysages de cartes postales. Dommage qu'il fasse aussi chaud !!!... (J'vous « niaise » comme disent les québécois !).

Le lieu, plus que partout ailleurs, est envahi de russes : l'alcool, ça, ils connaissent ; une p'tite bière le matin avant le p'tit déj … même pas peur !!!... En fait ce doit être partie intégrante du p'tit déj !

J'ai profité de la mer tôt le matin ou en fin d'après-midi, sinon, c'est le « coup de bambou » assuré !

L'autre jour, pour le déjeuner, vers 13h, j'étais installée à l'ombre, chez Eddie : un grand costaud ventripotent, blanc (je devrais dire rouge …) s'installe devant moi, torse nu, crâne dégarni, en plein soleil … Il rissole et ruisselle, ingurgitant en 2 temps, 3 mouvements, 1l de bière suivi d'1l d'eau (pour diluer sans doute …) puis s'en va parfaire sa « cuisson » en marchant le long de la mer …

Chacun d'entre nous a pu assister à ce genre de scène en France ou ailleurs, mais ça me laisse toujours très perplexe …

Goa ne se résume évidemment pas à la plage et à la « fête ». Plus qu'à Pondichéry où subsiste l'empreinte française, Goa est riche de son passé portugais. C'est Vasco de Gama (je ne vous ferai pas l'injure de vous demander si vous connaissez ce monsieur !!!...) qui a créé la colonie au XVIème siècle. Il n'était pas seul, vous vous en doutez … Et la conquête territoriale allait de pair avec le prosélytisme religieux, non sans douleur …

Vestiges architecturaux multiples (de nombreuses réhabilitations sont en cours), azuleros (faïences murales bleues, vertes …), églises, cathédrales, basiliques à foison : la sobriété immaculée de l'extérieur contraste avec la richesse baroque de l'intérieur : abondance de dorures, de sculptures abondamment décorées, de lustres et de chandeliers « tarabiscotés » … Je préfère plus simple et dépouillé !

Les noms de familles sont aussi là pour témoigner de ce passé : Da Silva, Fonseca, Gonzalves, Gomes : je me suis promenée dans un joli petit cimetière en face de l'église N.D. De la Miséricorde à Colva. Tombes de terre rouge, croix de bois, quelques bougies (les mêmes que pour les offrandes au temple hindou), fleurs fraîches étalées sur les tombes (toujours beaucoup d'oeillets d'Inde jaunes et orange).

La bourgeoisie goanaise met un point d'honneur à faire apprendre le portugais à ses enfants. Cela leur permet aussi éventuellement d'obtenir un passeport portugais;

La vierge, « Our Lady », est vénérée et fleurie tout autant que les divinités hindoues.

N.B. Pour lyonnais : le 8 décembre à l'église N.D. De l'Immaculée Conception de Panaji : grande fête et office religieux particulier pour la fête de la Vierge. A Lyon, c'est le jour des Illuminations

J'ai assisté par hasard à un baptême collectif le jour de Pâques : le prêtre parlait portugais. Les femmes étaient vêtues à l'occidentale, c'est à dire, robes jusqu'aux genoux, mais tissus à l'indienne, très très brillants. Les hommes en costumes cravates et chaussures de ville et le sacristain, plus décontract' : chemise blanche, costume et … tennis !

J'ai bien aimé flâner dans ces ruelles aux maisons colorées, agrémentées de ferronneries et de faïences (presque à chaque entrée : des croix ou des effigies de Jésus et de Marie), puis me reposer, me rafraîchir et laisser vagabonder mes pensées dans les lieux saints … J'ai bien aimé, le matin, les trajets en bus pour atteindre ces lieux : rizières, palmeraies, troupeaux de buffles noirs et leurs inséparables hérons blancs ... J'ai aimé m'asseoir sur le sable, à l'ombre de Jésus (nom du bateau de pêche) et laisser passer le temps tout simplement …

Je pense vous avoir joint une de mes photos préférées : trois zones horizontales : sable, mer, ciel.

Aucun relief apparent si ce n'est une légère frange d'écume, mais la vie, même invisible est bien présente … Fioritures inutiles … Symbole de sérénité ...

J'ai comme l'impression qu'à Mumbai, ça va être différent !!!...

Je vous embrasse.    

Mumbai premier aperçu ...

07/04/2013 19:30

 

Arrivée à Mumbai ce matin6 avril à 6h après 12h de train couchette assez confortable et tranquille. J'étais "couvée" par un couple d'indiens âgés m'abreuvant de conseils de sécurité et voulant à tout prix me faire partager leur repas ... Je craignais un peu l'arrivée dans une aussi grande ville mais finalement à cette heure-là c'est impeccable. Pas de monde dans les rues, bonne température et le jour est tout juste levé ... De plus, il y a un comptoir de taxis prépayés à la gare, donc pas d'arnaque ... 5 minutes pour arriver à l'hôtel où malheureusement ma chambre ne se libérera qu'à midi !

Appareil photo en bandoulière et Lonely Planet à la main, je pars à la découverte ... Je suis à 2 pas de la Gateway  of India (Porte de l'Inde), sorte d'arc de triomphe de basalte construit en 1911, face au port, pour commémorer la visite du Roi George V. De l'autre côté de la rue : le Taj Mahal Palace, immense hôtel de luxe "construit en 1903 par l'industriel parsi J.N. Tata, après que celui-ci eut été refusé à l'entrée d'un hôtel européen au seul motif qu'il était indien" (Cf Lonely Planet, ma "bible" des 3 derniers mois). La lumière du soleil qui se lève sur la mer d'Oman est parfaite pour les photos. Des centaines de pigeons vont et viennent enveloppant la façade d'un rideau mouvant, les vendeurs de tchai commencent à arpenter les trottoirs, beaucoup de sans abri dorment encore sur le sol à quelques mètres de luxueuses résidences, un charmeur de serpents ouvre rapidement son petit panier pour en sortir un cobra qu'il veut charmer pour moi ... Mais je n'en ai pas du tout envie ! Hop, il rabat le couvercle et va chercher fortune plus loin ...

Suite demain, j'ai trop sommeil ... Je vous embrasse.



 

Bangalore, flash back nostalgique ...

06/04/2013 18:03

 

Envoyé de Mumbai

Voyage en bus de 5h30 le matin (départ de Mamallapuram avec arrêt à la gare routière de Kanchipuram où j'ai rencontré les petits gitans. Désolée pour le chamboulement chronologique !) à environ 18h. L'enthousiasme du début de journée, après le premier tchai dans les lueurs et la paix de l'aube : « Quelle chance j'ai d'être là et de pouvoir profiter de toute cette beauté qui s'offre à mes yeux dans la fraîcheur du matin !!! », fait place, en fin d'après-midi, dans la fournaise des faubourgs de Bangalore, a un abattement, teinté de colère : « Mais qu'est-ce-que je suis venu faire dans cette galère ??? ».

Bangalore, Silicon Valley de l'Inde, environ 9 millions d'habitants, capitale du Karnataka (bravo Morgane, tu as le droit de revenir en 2ème semaine avec une bise en prime !).Les autoroutes en construction surplombent des quartiers délabrés, les ouvriers des chantiers s'activent, comme des fourmis, sous le soleil de plomb, protégés tant bien que mal de la chaleur et de la poussière par de grands foulards ne laissant apparaître que leurs yeux … Les femmes, nombreuses, portent de lourdes bassines de terre sur la tête, toujours avec une extrême grâce (c'est un mot qui paraît déplacé dans ce contexte, il est pourtant parfaitement adapté). Embouteillages et pollution, on ne va retrouver de moi que quelques gouttes de sueur sur mon siège !!!... Et non, je finis par arriver à l'hôtel, bien situé, confortable … Jamais je n'ai autant apprécié une douche !!!... Restaurant acceptable. Je ne me risque pas dans la ville à la nuit tombée et je suis épuisée …

Le lendemain, je ne sais trop par quel bout commencer ma visite de la ville. J'opte pour le rêve (fantasme des Mille et Une Nuits !) et le faste du Palais des Maharadjas. L'autorickshaw me dépose à la grille ; je sais un attelage de chevaux aurait été plus adapté !

Le Maharadja ne peut me recevoir, il est sorti faire quelques courses … What a pity !

Mais le hasard (?) fait bien les choses et place Michal (se dit Mijil le j se prononçant un peu comme la jota espagnole) sur mon chemin. Lui, ne parle pas de hasard mais de « being at the right time at the right place ». Tchèque, il travaille à Bangalore depuis quelques temps.

Nous nous extasions ensemble (en français et en anglais) devant toutes ces merveilles : rampes d'escaliers en bois de rose finement ouvragé, mobilier incrusté de nacre, lourds lustres de cristal de la salle de réception, vitraux, patios à l'andalouse, galeries de photos de famille et de photos de chasse, belle collection de peintures dont toute une série de nus. Côté mauvais goût : des tabourets fabriqués avec de vraies pattes d'éléphants …

A l'entrée du palais, des musiciens, en kilt, jouent de la cornemuse et de la grosse caisse, comme au « bon vieux temps » de la présence britannique !!!...

Déambulation dans le beau parc fleuri : photos souvenirs …

Et, comme nous sommes bien ensemble, nous décidons de poursuivre ensemble la découverte de la ville … C'est d'autant plus facile que Michal a une voiture avec chauffeur à disposition (ce n'est pas un maharadja mais presque …).

De temples en ruelles et jardins, d'échanges de bribes de vie en récit de voyages (il a beaucoup voyagé), le temps passe trop vite !!!... Aux oubliettes la « galère », Bangalore restera l'un de mes souvenirs de « coeur » !

Je vous embrasse.

Problème avec une des photos, nouvel essai ...

06/04/2013 08:43

Encore de belles rencontres ...

06/04/2013 08:21

 

Colva beach (sud Goa) 31/03/2013

Je ne pourrai pas, a posteriori, vous faire le récit détaillé des quelques étapes escamotées lors des semaines précédentes, mais je vais essayer de vous en livrer de brefs aperçus.

Je me rends compte, en relisant mes notes, à quel point, pour moi, est importante l'émotion (enthousiasme, joie, tristesse, regret voire chagrin) de l'instant. C'est ce qui me permet de donner vie au récit, plus que la précision d'une description détaillée. Dans le dessin, ou la peinture, ou la musique, ce n'est pas la virtuosité de la représentation ou de l'exécution du morceau qui compte, mais bien l'émotion qu'ils transmettent (un grand merci en passant à Anne-Flo qui m'a permis d'appréhender cela pendant ses cours de dessin et peinture …). Combien de fois me suis-je dit : « Il faudrait que je puisse écrire, là, tout de suite … Les photos sont là, heureusement, comme support et fil conducteur.

Raconter mon voyage ce n'est pas faire une leçon de géographie, d'histoire, d'archéologie ou d'histoire de l'art, même si cela m'intéresse beaucoup. Ces informations-là, on peut tous les trouver dans les livres ou sur internet.

Parenthèse qui n'a rien à voir : je viens de chasser un gros insecte (?), espèce de grosse crevette marron, rentré dans ma chambre par la porte ouverte sur la terrasse. J'espère que le gecko qui était là tout à l'heure n'en fera qu'une bouchée !!!...

Flash back donc : retour sur la côte est.

Mamallapuram : au Nord de Pondichéry, là où j'avais ma chambre rose.

Site historique immense et magnifique, très vivant, des chèvres y ont établi leurs quartiers, ne se gênant pas pour « bouloter » les offrandes (elles semblaient bien apprécier le ghee des bougies … gare au cholestérol !). La ville est classée au patrimoine mondial de l'humanité et, conséquence positive du tsunami : la mise à jour d'autres vestiges !!!...

A l'entrée du site : immense mur de rochers sculptés : scènes de la mythologie hindoue, troupeau d'éléphants, naga (créature serpent), scènes de la vie quotidienne, ascèse du sage Arjuna ou pénitence du sage Bagharita ? Ce n'est pas moi qui départagerai les spécialistes ...

A l'intérieur, abondance de temples, sanctuaires, grottes, accessibles certes, mais il faut les mériter car le lieu est escarpé et, vous vous souvenez, il fait chaud !!!... Je m'accorde des haltes fréquentes, heureusement les arbres ne manquent pas et l'intérieur des temples est toujours très frais.

Un énorme rocher, le « Krishna's butter ball » (Boule de beurre de Krishna) en équilibre sur d'autres rochers en pente, est le centre d'attraction du lieu : tout le monde s'y fait photographier, tentant de le pousser … Rien à craindre, il est inébranlable !!!...

Sea Shore Temple (VIIème siècle) : comme son nom l'indique, il est sur le rivage. Il se dresse à la pointe rocheuse, face au soleil levant, entre la plage des pêcheurs, au pied du village coloré, et la plage des baigneurs.

Visite très matinale, quasi solitaire, alors que dans la journée des hordes de touristes l'envahissent (expression galvaudée mais très représentative …).

Dans la pénombre d'un recoin, j'ai failli ne pas la voir, je découvre une grande statue de Shiva allongé ; je m'imprègne profondément de la sérénité de cette posture nonchalante et cependant contemplative …

Face à la mer, dans un autre petit sanctuaire : le lingam (symbole phallique de Shiva), gros cylindre de pierre noire (on est Dieu ou on ne l'est pas, il faut que les « attributs » soient à la hauteur !) qui, à l'origine, dixit Lonely Planet, était éclairé par le soleil levant et couchant … Une multitude de chauve-souris sont installées sous la voûte qui le protège.

Site des Cinq Rathas (ratha = chariot en sanscrit), cinq sanctuaires, dédiés à un dieu hindou, portant chacun le nom d'un des cinq frères de l'épopée du Mahabarata et de leur épouse commune, Draupadi. (Cf Lonely Planet). Profusion de sculptures, dont les plus émouvantes, à moitié érodées, et les plus spectaculaires, grandeur nature comme l'éléphant, dédié à Indra, le Nandi, taureau monture de Shiva ou le lion gardien de Durga, déesse de la féminité sacrée et de la fertilité du sol indien.

Sur ce lieu, bien malgré moi, j'ai servi de support à une leçon de géographie pour un groupe d'écoliers en voyage scolaire : comme souvent, un ou deux enfants approchent timidement : « Where are you from ? What's your name ? How many children ? Where is your husband ? …. », lorsque je commence à répondre, tout le groupe arrive, ça les change des statues avec lesquelles le dialogue est impossible !!!... et pour eux, je suis bien plus exotique que Ganesh ou Shiva !!!...

Les profs arrivent, présentations mutuelles : « Where are you from ? » Etc etc.

Moi : je viens de France,

Prof : les enfants, dans quel continent se trouve la France ?

Enfants, en choeur : L'Europe.

Prof : nous venons de rencontrer quelqu'un des Etats-Unis, dans quel continent se trouvent les Etats-Unis ?

Enfants, en choeur : L'Amérique.

Félicitations, sourires, poignées de mains, photos bien sûr …

Comme j'ai aimé tous ces enfants curieux, s'extasiant d'une rencontre, s'étonnant de la blancheur et de la douceur (d'après eux) de ma peau : « so sweet, so sweet », les petites filles appelant leurs amies pour venir toucher mes joues, mes bras … Bon, la leçon de dermatologie comparée, on verra ça une autre fois, il fait trop chaud !!!... Allez vite, les profs attendent et ça ne rigole pas avec la discipline …

 

Kanchipuram (entre Mamallapuram et Bangalore, retour vers l'ouest), gare routière :

Des enfants gitans viennent mendier. Je dis non, ils insistent, j'essaie de les ignorer, c'est difficile …

Ils remarquent mon appareil photo, me demandent de les photographier : seul, à 2, à 3, enthousiastes et surpris chaque fois qu'ils se reconnaissent sur l'écran. Le plus jeune, environ 4 ans, essaie de gratter son image … Je sors ma carte routière de l'Inde, ils se penchent, intrigués, je mets alors le doigt sur l'endroit où nous nous trouvons et le nomme ; tous répètent alors, en choeur : « Kanchipuram » en y posant aussi leur doigt … Je montre un autre endroit et ils répètent, ravis, : « Kanchipuram ». Je leur fais comprendre que non en leur donnant le nom de différents lieux. Petit voyage virtuel avec ces enfants dont je peux deviner la soif de savoir, la curiosité et … la capacité d'apprendre malheureusement gâchée par leur vie de misère … Leur grande soeur les rappelle à l'ordre, il faut essayer de gagner quelques sous … Ils abandonnent vite et reviennent vers moi. L'un d'eux, dont j'ai caressé la joue, me prend la main et regarde attentivement l'intérieur, sans doute étonné par sa blancheur et, je ne sais comment, nous en venons à jouer, tous les 4, au jeu d'entassement de mains, de plus en plus vite … Mais, il faut partir … Leurs visages, capturés par l'objectif, sont dans ma mémoire : combien de temps l'enfance s'attardera-t-elle encore dans leurs regards ???...

Je me remémore la frêle silhouette adolescente d'une jeune fille portant un bébé endormi sur sa hanche, son pauvre sourire reconnaissant lorsque je lui ai offert, depuis la fenêtre du bus, une barquette de pastèque … Si je pouvais faire plus !!!... Présente aussi dans ma mémoire cette gitane belle, fière et énergique. Alors que les hommes réclament du coca-cola et des biscuits (ils sont drogués non-stop, c'est leur manière à eux de supporter la misère), les femmes sont bien là pour nourrir la « tribu » : je la suis vers une petite échoppe, elle ne veut pas d'argent mais du riz et de l'huile pour la cuisine. J'en achète donc. Elle prend son paquet et s'en va. Pas de merci et je n'en attends surtout pas. C'est moi qui devais la remercier de m'avoir permis ce petit geste … Dernière image : silhouette élégante dans ses atours colorés parmi les enfants nus et virevoltants, image vivante de dignité !!!...

Ces anecdotes me rappellent une inscription lue à l'arrière d'un autorickshaw :

« There are 2 sorts of people in the world : the takers and the givers.

The takers eat well, but the givers sleep well ... ».

(Il y a 2 sortes de personnes dans le monde : ceux qui prennent et ceux qui donnent.

Ceux qui prennent mangent bien, mais ceux qui donnent dorment bien …).

Simpliste ??? Manichéen ??? … Il y a longtemps que je ne vous ai pas soumis à une dissertation philosophique … Alors, à vos plumes !!!...

Bises.

Du rififi à Hampi !!!...

06/04/2013 08:05

Bombay 06/04/2013 

En attendant que ma chambre se libère, voici, comme promis (internet impeccable) quelques flash-backs des semaines précédentes.

 

Non, je n'ai rencontré ni OSS 117, ni Bond … James Bond (hélas !), ni Mond … Ray Mond, mais j'ai vécu un intense moment de stress avec Vicky !!!...

Le chauffeur de l'autorickshaw nous dépose à l'entrée d'un site désert et attend notre retour.

En tant qu'occidentales, nous sommes habituées (rançon de la célébrité ma chère !!!...) à de multiples demandes de photos comme je vous l'ai déjà mentionné. Après tout, nous aimons bien photographier aussi les « indigènes » !!!...

Très vite, nous sommes abordées par 4 jeunes hommes (nous sommes les seules 6 personnes au milieu des ruines) qui sortent leurs téléphones portables : photos avec l'un, l'autre, ensemble, séparées, à droite, à gauche, au milieu … ça n'en finit pas et ils sont bien plus « entreprenants » et « tactiles » que ce à quoi nous sommes habituées … Ils ne gardent pas suffisamment leurs distances (ce qui a toujours été le cas jusqu'ici), même s'il s'agit seulement d'une main qui s'attarde, mine de rien, sur le bras ou la taille ..

Rapidement, nous mettons le oh là (et non la ola … je n'ai pas résisté !), ils insistent, nous haussons le ton, ils s'en vont. Ouf ! Nous continuons la visite, un peu perturbées tout de même, puis, les voici qui reviennent à la charge !

Ne tentons pas le diable ! Nous sortons du site.

Le chauffeur s'étonne de notre retour aussi rapide. En 2 mots, nous lui expliquons le pourquoi, précisant que ce n'est pas grave, d'autres lieux nous attendent. Pour lui, c'est grave, il part donc, en vain, à la recherche des fauteurs de troubles (manifestement sortis d'un autre côté). La sécurité et des flics en civil, que nous avions pris pour de simples quidams, s'en mêlent, téléphonant ici et là, nous conseillant de porter plainte, nous refusons … Nous repartons avec l'autorickshaw. Mais les flics ont décidé de ne pas en rester là et, à bicyclette, ils poursuivent leurs recherches, du haut d'un monument à un autre …

Visite d'un autre temple, toujours seules touristes : éclats de voix, on nous appelle, une douzaine d'hommes sont là, dont les 4 garçons, le reste étant la sécurité et la police (chacun nous exhibe son badge) qui nous demande de les reconnaître. Nous nous étions mises d'accord, Vicky et moi, pour ne pas les reconnaître justement (voir la police de « Slumdog Millionnaire » !!!...il vaut mieux ne pas s'en approcher même quand on est innocent …). C'est donc ce que nous faisons, mais les policiers les obligent, très fermement, à nous faire des excuses. Et tous les flics en font autant au nom du respect que nous porte leur pays …

Tous nous serrent la main mille fois « sorry, sorry ... ». Il est vrai que depuis le viol de New Delhi en janvier dernier, la protection des femmes est un sujet qui reste d'actualité. Chaque fois que j'ai parcouru un des journaux locaux (Indian Times par exemple) j'y ai trouvé un article autour des droits des femmes. J'ai assisté à plusieurs manifs (hommes et femmes ensemble) pour la défense des femmes. Dans les trains comme dans les bus et les rues est affiché le 1091, numéro gratuit d'aide aux femmes. Espérons que ce terrible événement crée une prise de conscience durable chez les indiens ...Pendant que nous continuons notre visite, un peu chamboulées tout de même, nous entendons encore quelques éclats de voix, puis, silence radio, tout le monde est parti, nous ne saurons rien de la suite … Espérons que ce sera seulement une bonne leçon de respect pour ces jeunes hommes sûrement pas malfaisants !!!...

Pour la visite suivante, le chauffeur ne nous lâche pas d'une semelle !!!... Vous allez dire que je me répète, mais je préférerais que ce soit l'agent 007 : his « name is Bond, James Bond » (j'hésite entre Sean Connery et Daniel Craig …).

Bises à tous. 

Derniere ligne droite ...

03/04/2013 20:21

Colva 03/04/2013 (cafe internet)

Pas de chance, l'ordi refuse de lire mes documents "open office" ... Vous aurez donc vraisemblablement mes articles en reserve lorsque j'aurai rejoint Bombay.

J'y serai le 6 avril a 6h du matin apres une nuit de train.

Ici, j'apprecie plage et un peu de farniente car la chaleur s'intensifie ... L'eau est chaude, un regal ... Je tache d'en profiter un max avant de plonger dans l'etuve de la grande ville ...

J'essaie de joindre quelques photos.

A bientot. Bises a tous. 

Nos amis les bêtes (bis)

30/03/2013 17:02

J'ai oublié les singes !!!...

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